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Le 12 mars, tout a basculé, et l’humanité fut sauvée…

Avant d’en arriver à cette conclusion, je suis passé par de nombreux états :et j’ai pu ressentir, tout à tour,  de la peur, de la tristesse, de la colère, puis de la joie et enfin une part de sérénité…

Comment, comment en ces moment de crise, de confinement, de ralentissement de la circulation, puis-je être serein ? Comment, lorsque le sort de l’humanité et sa pérennité, semblent, aux yeux des “mass média”[1], remis en cause, puis-je devenir serein ?…

 Et  bien tout simplement car, pour la première fois depuis la dernière guerre mondiale (entre 1939 et 1945), pour un principe de précaution, de préservation de l’humanité contre une pandémie qui, à l’heure où j’écris ces mots, a causé plus de 10 000 morts à travers le monde, les gouvernants ont décidé les uns après les autres, de mettre en place une série de mesures drastiques,faisant fi des conséquences sur la sacro-sainte économie mondialisée, sur la sacro-sainte croissance  de  l’emploi. Le sort de l’humanité toute entière est en jeu, alors il est important que chacun se plie à la privation des libertés individuelles les plus fondamentales…

La peur

Le 12 mars, face aux propos inédits des porte-paroles des gouvernements d’Europe, et d’Amérique du nord où je réside actuellement, j’ai eu peur. Peur pour mes enfants, peur pour ma famille… La psychose dans les médias, la dangerosité de ce virus connu sous le nom généralisé de COVID-19 et qui est en réalité le SARS-CoV-2, de la famille des Coronavirus. Nous commençons à en savoir un peu plus sur ce petit virus, qui est devenu en l’espace de quelques jours une rockstar mondiale… Aidé par ses cousins le SRAS-CoV responsable d’une épidémie mondiale entre novembre 2002 et juillet 2003 et le Mers-CoV qui a été identifié pour la première fois en 2012 au Moyen-Orient[2], sa réputation n’est pas formidable ! Et même si son taux de létalité est moindre que celle de ses cousins, nous ne pouvons nier qu’il est toutefois plus important qu’une simple grippe…

Ce qui fait à mon sens le plus peur, reste, comme toujours, l’inconnu. Ce virus est nouveau, il est inconnu, nous ne savons pas encore grand chose à son sujet, et il est difficile d’avoir des informations claires tant l’ambiance générale est à la panique et à la psychose. Un surstress émotionnel entraîne un dysfonctionnement de notre siège de la pensée et nous fait passer en mode survie… Nos réactions paraissent alors disproportionnées car nous agissons sous le coup de la peur,  dans un état de survie. Seulement, pour pouvoir absorber un choc, une situation qui semble dramatique il est de notre devoir d’activer notre hygiène émotionnelle. Nous pouvons, l’espace de quelques instants, nous couper des informations, profiter de ces périodes de confinement pour nous recentrer sur nous-mêmes. Prendre une grande respiration et sentir l’air entrer dans notre corps.

 Je vous encourage à découvrir la méthode de régulation émotionnelle TIPI,mise au point par Luc NICON[3]. En cette période de grand bouleversement émotionnel, elle est particulièrement efficace…

J’ai donc, grâce à la méthode TIPI que j’utilise depuis de nombreuses années, laissé s’exprimer mes émotions, mes peurs…

Après avoir  retrouvé un état émotionnel correct, j’ai pu me mettre en recherche plus active d’informations davantage sourcées qu’une simple série d’articles ou d’annonces relayée par les “Mass Média”. J’aime avoir cette autonomie de pouvoir  me forger ma propre opinion.

Je suis tombé entre autres, sur un article[4] très bien sourcé de L’AIMSIB (Association Internationale pour une médecine Scientifique, Indépendante et Bienveillante) qui explique leur analyse de la situation au 8 mars sur l’origine de l’épidémie et sa propagation. J’y ai entre autres, découvert que le virus SARS-COV-2 ne touchait pas les enfants en terme de létalité et qu’elle touchait principalement les personnes dites à risques, et donc combinant un état de santé fragile et une pathologie déjà installée…

La colère

Puis c’est l’emballement. Chaque jour, puis  chaque demi-journée, puis chaque heure, des dizaines d’informations arrivent, des mesures de plus en plus drastiques également. Confinement, fermeture des frontières…Scènes évoquant un climat de guerre, agressivité des individus, conflits entre les personnes  dans  des magasins aux rayons vides. Ce n’est pas l’approvisionnement qui pose problème, c’est la consommation qui est disproportionnée par rapport à la capacité de fournir des magasins alimentaires…

Alors la colère m’a envahi car, bien que ce soit triste de lire que  10 000 personnes sont mortes à cause d’un virus, à l’échelle mondiale. Toutefois, en 2016, selon l’OMS[5] il y a eu 56,7 millions de morts dans le monde… Que représentent les 10 000 morts du SARS-COV-2 ? Ce qui m’a mis en colère c’est que dans le monde, il y a un enfant de moins de 15 ans qui meurt toutes les 5 secondes[6], soit environ 36 enfants le temps d’arriver à la fin de cette phrase[7] et 120[8] le temps d’arriver à la fin de cet article. Mais le pire encore, est que ces enfants meurent de causes qui seraient évitables : malnutrition, non accès à l’eau potable, non accès à une hygiène de qualité…

«Si nous n’agissons pas immédiatement, 56 millions d’enfants de moins de 5 ans, dont la moitié seront des nouveau-nés, mourront d’ici à 2030», indique Laurence Chandy, Directeur de la division des données, de la recherche et des politiques de l’UNICEF.

Alors, quand j’entends la cohorte qui se prévaut de la  préservation de l’espèce humaine, pour un virus, qui quand bien même tuerait 1 millions de personnes, ce qui -soyez en assuré- n’est pas mon souhait, mon coeur s’emballe et se demande pour quelle raison nous en sommes rendus à une sélection géopolitique de l’espèce humaine ?

Je suis en colère également lorsque les chiffres sont donnés sans échelle de valeurs comparative… Lorsque la chine déplore plus de 3 500 décès et plus de 81 000 personnes contaminées[9], nous oublions de préciser que c’est  sur une population de 1,5 milliard d’habitants…

Savez-vous que la grippe saisonnière fait quelques 650 000 morts par an dans le monde?[10]

Savez-vous que les scientifiques de l’Institut Max Planck et du Centre médical Universitaire de Mayence ont utilisé une nouvelle modélisation pour calculer l’impact de la pollution atmosphérique sur le taux de mortalité. Ils en viennent à la conclusion que, mondialement, la pollution atmosphérique a causé 8,8 millions de décès anticipés en 2015.[11]

Est-ce que ces chiffres vous choquent? Nous sommes plus de 7,5 milliards d’êtres humains dans le monde, mais encore aujourd’hui, dans les pays occidentaux, dans les pays dits “développés”, nos regards se portent essentiellement sur le “vieux monde”, sur notre nombril…

Cette épidémie nous concerne tous, nous humains ! car si nous ne nous posons plus aucune question concernant notre qualité de vie, notre alimentation,  notre accès à l’eau, depuis quelques semaines un invité de marque, une rockstar nommée le SARS-COV-2 nous rappelle que, d’une certaine façon, nous sommes tous égaux.

Les frontières n’y changent rien, la couleur de notre peau n’y change rien, notre origine sociale n’y change rien… Alors pourquoi n’en serait-il pas de même pour le reste ?

J’ai eu beaucoup de colère, énormément même, car j’ai trouvé  les mesures prises pour cette pandémie qu’est le coronavirus, disproportionnées, par rapport à toutes les autres “pandémies” qui affectent l’humanité, celles  que l’on refuse de considérer…

Le bon en chaque chose

La colère, -tout comme la peur et nos quatre autres émotions fondamentales  identifiées par Ekman- ,(joie, tristesse, surprise et dégoût ) a ce point commun avec les autres :  elle vient nous informer sur un besoin primaire non comblé…

[12]

Aussi, aidé par la méditation, la méthode TIPI, je suis allé écouter ce que toutes ces émotions viennent éclairer en moi… Ce cocktail émotionnel lié à une situation sans précédent dans ma vie, a également mis le doigt sur tout ce qu’il y a de merveilleux dans cette situation…

1- Ralentir

Sans le vouloir, cette pandémie, et la manière dont elle est gérée par nos gouvernants, nous invite à faire une pause. D’un seul coup, la peur de la mort, la peur de ne plus avoir suffisamment de nourriture, a, en un instant, balayé toutes les futilités de notre vie… et nous nous sommes mis à ralentir… La fermeture de toutes les infrastructure publiques, l’interruption de toutes les activités sportives, etc nous obligent à ralentir… Quel est l’intérêt de courir, encore et toujours après une carotte virtuelle ?

2 – Se recentrer sur sa famille et (re)créer du lien

Les mesures de confinement nous offrent l’espace d’un instant cette opportunité de nous réunir et de passer de nouveau du temps en famille.

Revenir à l’intérieur est toute une symbolique, elle est la base du pouvoir de l’instant présent. Se recentrer et profiter de l’ici et maintenant.

Cette pandémie, et la gestion qu’il en est faite en Europe et en Amérique du nord nous montre que, ce que l’on croyait vrai et essentiel il y a un mois, ne l’est plus du tout. Les mesures annoncées au jour le jour, et même heure par heure nous montrent qu’il est venu le temps d’expérimenter le pouvoir de l’instant présent comme l’indiquent de nombreuses personnes  dont Eckhart Tolle[13]. Et même si nous ne vivons au jour le jour que le temps d’une semaine, c’est l’occasion de tester ce que nous ne pouvons jamais faire…

C’est aussi le temps de lire ce que l’on n’a jamais le temps de lire, de faire ce bricolage que l’on a repoussé depuis des mois, de sortir les jeux de société, de discuter de ce que l’on aime, de ce que l’on aimerait être. De sortir les instruments de musique, de danser et chanter… Bref, tant de choses que l’on n’a pas le temps de faire habituellement…

3 – Apprendre à travailler différemment

Quand le télétravail devient une ultime manière de travailler, alors nous devons repenser notre manière de fonctionner. Et si les mesures de confinement liées à la pandémie nous offraient la possibilité d’expérimenter une nouvelle manière de travailler ?  Une étude de l’OBERGO réalisé en 2018[14] met en avant les impacts positifs du télétravail sur la qualité de vie. Ceci est le cas pour 96 % des femmes et 95 % des hommes qui disent ressentir une meilleure qualité de leur vie personnelle.

Pour 84 % des sondés, le télétravail permet ainsi une meilleure répartition « temps professionnels/sociaux/familiaux/personnels ». Aussi, ce mode d’organisation du travail diminue la fatigue physique (89 %) et le stress liés aux transports (82 %).

« Cette cinquième enquête confirme les résultats des enquêtes précédentes sur les impacts concernant la qualité de vie mais, de plus, fait apparaître des évolutions spectaculaires concernant l’amélioration de la qualité et de la productivité du travail », indique Yves Lasfargue, directeur de l’Obergo.

Pour la première fois à grande échelle,  il va pouvoir être possible de tester le télétravail…

La peur nous invite à ralentir, mais pas à arrêter. Elle nous invite à observer, prendre du recul, et faire des choix. Ne nous laissons pas paralyser par ce qui est, allons trouver en nous les ressources pour apprécier ce qui est, et le mettre en oeuvre.

L’humanité est sauvée

Et puis j’ai compris que l’humanité était sauvée… Vous trouvez que j’exagère?

En l’espace de quelques semaines seulement, les émissions de Co2 ont chutés de 6%[15]… Depuis plusieurs années maintenant, des milliers de jeunes à travers le monde ,dont Greta Thunberg est la symbolique,se sont mis à manifester, non pas “contre” quelque chose, ou quelqu’un, mais bel et bien “pour” le climat… Lors de son discours au sommet de l’ONU en septembre 2019[16], elle dit “Des gens souffrent, des gens meurent, et des écosystèmes s’écroulent. Nous sommes au début d’une extinction de masse, et tout ce dont vous parlez c’est d’argent, et de contes de fées racontant une croissance économique éternelle. Comment osez-vous ?” […] “Comment pouvez-vous prétendre que ceci peut être résolu en faisant comme d’habitude, avec quelques solutions techniques ?”…

Seulement, pour l’économie, pour la croissance, pour l’emploi dans le monde, aucune mesure sérieuse n’est prise, aucune mesure allant dans le sens de la préservation de l’espèce humaine, n’est prise en compte… Et puis notre rockstar nommée SARS-COV-2 est apparue, et pour la première fois il est envisageable de faire ralentir l’économie, d’oublier l’emploi, d’oublier la croissance, pour préserver l’humanité. Le président français Emmanuel MACRON a déclaré[17], “Nous sommes en guerre sanitaire […], l’ennemi est là […] et cela requiert notre mobilisation générale.”. Sur le coup ces paroles m’ont choqué, comment pouvons nous être en guerre contre un virus qui tue, même 100 000 ou 1 million de personnes alors que nous ne sommes pas en guerre contre la pauvreté, la malnutrition, le climat, la pollution atmosphérique, la déforestation, l’extinction massive des espèces avec des dégâts humains colossaux ?

Et puis j’ai compris que l’humanité est sauvée, car, pour la première fois, nous venons d’avoir l’exemple historique, depuis l’ère de l’industrialisation, que nous sommes en capacité de préserver l’espèce humaine… Oui, il aura fallu qu’un petit virus vienne s’inviter aux portes des pays occidentaux pour que l’état d’urgence soit déclaré partout sur la planète. Et grâce à ce virus, environ 100 fois plus petit qu’une cellule humaine, la jeunesse posera ces questions par la suite :

“Nous sommes en guerre contre l’urgence climatique que faisons nous?” 
Selon une étude de la Commission européenne publiée dans The Lancet Planetary Health, le nombre de décès causés par les événements climatiques extrêmes en Europe pourrait être multiplié par 50 à cause du réchauffement climatique d’ici 2100
[18].

“Nous sommes en guerre contre la pandémie mondiale de la pollution atmosphérique”

“Nous sommes en guerre contre la malnutrition dans le monde”

“Nous sommes en guerre contre la destruction des écosystème et leurs conséquences désastreuses sur les populations et l’équilibre planétaire”

L’humanité est sauvée et nous entendrons Greta Thunberg expliquer qu’une mutation sans précédent dans l’histoire du monde s’est passée, et que grâce à la pandémie du Sars-cov-2 le monde a changé, et une conscience plus grande s’est développée…

L’humanité est sauvée car nous avons compris que la mondialisation est un leurre, que le “pas de frontière” et le “libre échange” ne sont pas les bonnes solutions. Qu’à la première épingle dans les rouages du fonctionnement, les frontières se ferment, une pression sur nos denrées alimentaires se ressent… alors l’humanité s’est tournée vers une plus grande résilience et a relocalisé son économie, sa production alimentaire… Et là encore, depuis plus de 20 ans à l’initiative de Rob Hopkins, parti d’un village de 8 500 habitants, est né le mouvement international des “Villes en transition”[19], fondé sur la préparation de l’après-pétrole… Une initiative qui a pris une ampleur phénoménale après cette crise sanitaire.

L’humanité est sauvée; en définitive nous avons appris à nous respecter, et à respecter nos différences car, lors des crises, nous comprenons que chaque individu peut apporter son soutien à la population. Ainsi, après avoir été décriées, après avoir été malmenées, traitées d’anti-conformisme social, de systèmes anti-républicains, toutes les expériences d’instruction en famille, de unschooling, d’école du troisième type, se sont avérées nécessaires pour passer cette étape de confinement, qui a propulsé des dizaines de milliers d’enfants à la maison avec leurs parents… Mais toutes les ressources étaient disponibles : livres, activités, savoir-faire, savoir-être, par toutes ces personnes qui l’avaientt expérimenté par choix et qui ont pu partager leurs savoirs…  Nous pouvons citer Bernard Collot[20], Thierry Pardo [21], André Stern[22] ainsi que son père Arno Stern[23], également : des micro-initiatives de familles telles que la Famille MYTAE et ses activités en famille.[24] Ainsi, à l’issue de cette crise, des familles ont acté le choix conscient de ce qu’elles voulaient vivre… dans le respect mutuel…

L’humanité est sauvée, et nous avons de nouveau laissé la nature reprendre ses droits , nous avons limité nos impacts sur notre environnement, tout comme l’a démontré l’exemple de la ville de  Venise où, en l’espace de 15 jours de confinement, la clarté de l’eau est revenue, les poissons et les oiseaux font de nouveau partie intégrante du paysage, la pollution atmosphérique aux particules fines a réussi à diminuer[25]

C’est une certitude, l’humanité est sauvée, mais elle l’est car en définitive elle comprend qu’elle n’est pas seule, et qu’elle peut réparer les erreurs qu’elle a commises, tel que nous l’explique Franckie BERNÈCHE, enseignant en psychologie dans son article “COVID-19: l’équilibre naturel “ paru le 14 mars 2020[26]

II est évident que des impacts économiques très négatifs résulteront de cette tragédie mondiale. Mais est-ce le prix à payer pour éveiller les consciences ?

La réponse est : bien certainement. Cela fait partie de l’équilibre naturel de la vie. Les organes de notre corps suivent un équilibre naturel, une homéostasie. Toutes les composantes de la nature également. Il faut faire confiance en cet équilibre naturel de la vie. Peu importe les erreurs que nous avons faites, nous pouvons toujours atteindre la paix et le mieux-être dans la mesure où nous réparons nos erreurs. Et plus nous sommes dans cette confiance en l’équilibre naturel de la vie, plus nous rencontrons des gens et des situations qui nourrissent notre confiance.

Bref, il n’y a pas d’évolution possible sans inconfort, sans peur. Nous ne devons pas oublier que la peur est souvent source de changement. Demeurer dans nos mêmes habitudes nocives a un coût toujours plus élevé que de nous éveiller au changement.

Des propos qui rejoignent ceux du neuropsychiatre Boris Cyrulnik qui a répondu à Ali Rebeihi dans l’émission “Grand bien vous fasse” consacrée à l’épidémie.[27] Il a expliqué comment nos sociétés peuvent résister à cette crise et devenir résilientes.

[…]Quand l’épidémie sera terminée, on constatera que l’on aura dépoussiéré d’anciennes valeurs qui nous serviront à mettre au point une nouvelle manière de vivre ensemble.

Il y aura des changements profonds, c’est la règle.

A chaque épidémie, ou catastrophe naturelle, il y a eu changement culturel. Après le trauma, on est obligé de découvrir de nouvelles règles, de nouvelles manières de vivre ensemble.

Au Moyen-âge, on n’avait pas compris qu’il fallait mettre en place le confinement : les gens infectés fuyaient emportant avec eux le bacille. Et en Europe, deux ans après l’épidémie de peste de 1348, un Européen sur deux avait disparu.

Quand l’épidémie s’est arrêtée, les valeurs sociales avaient complètement changé. On avait découvert les arts de la maison. Auparavant l’art était essentiellement religieux. On a vu apparaître le gibier et les fruits peints délicatement, les tapis sous les tables.[…]

Alors oui, je pense sérieusement que l’humanité est sauvée, car il faut des chocs pour que les choses basculent. Pour notre part, cela fait 8 ans que nous avons, à l’encontre du modèle que la société propose, décidé de nous ouvrir à de nouveaux modes de vie : nomadisme, vie sans argent, minimalisme, maternage proximal, unschooling, autonomie, partage, savoir être… Durant ces 8 années nous sommes passés pour des fous. Il nous a fallu nous adapter à des choses qui nous étaient complètement inconnues, relever des challenges importants, sortir de notre zone de confort, mais au final, ce que nous avons développé, c’est notre capacité de résilience. Notre capacité à absorber un choc et à le transformer en  avantage… Et aujourd’hui notre quotidien n’est que très peu bousculé.

Alors, dépassons tout ce qui nous est proposé en terme de bombardement émotionnel à travers les “mass média”, recentrons-nous et découvrons ce que nous avons de plus beau à l’intérieur, faisons le briller, partageons le, entraidons-nous, et le monde continuera à changer… Croire que l’ancien perdurera à jamais, c’est se persuader que rien ne va changer ; nous pouvons trouver cela rassurant, mais hélas, dès qu’un choc survient tout s’effondre…

Cette “pandémie” nous sert sur un plateau d’argent, dans une situation de paix mondiale, des bouleversements majeurs dans notre mode de vie, de transport, et de fonctionnement…

Mais gardez en tête que l’humanité est sauvée car cette situation nous offre ce qu ‘il nous manquait :  la possibilité de ralentir le rythme, de se recentrer sur soi et d’imaginer un nouveau futur, un futur plus résilient et plus serein… Un futur de co-création.


[1]Les médias de masse (francisation de l’anglais : mass media) sont l’ensemble des moyens de diffusion de masse de l’information, de la publicité et de la culture, ils sont capables d’atteindre et d’influencer une large audience. Source WIKIPEDIA

[7] Sur une base de 3 minutes de lecture

[8] Sur une base de 10 minutes de lecture

[12] Concept d’intelligence émotionnelle développé par Mayer et Salovey.

 La capacité à percevoir l’émotion, à intégrer pour faciliter la pensée, à comprendre les émotions et à les maîtriser afin de favoriser l’épanouissement personnel ” (1997) et repris dans l’ouvrage de Daniel GOLEMAN : L’Intelligence émotionnelle : intégrale – novembre 2014 – J’AI LU

[13] Titre :        Le Pouvoir du moment présent- Date de parution :octobre 2008 – Éditeur :ARIANE